Les composés toxiques

 

Nous passons 90% de notre temps dans des milieux fermés, confinés (travail, école, habitation,…). Pourtant nous soupçonnons à peine l’influence de l’air intérieur sur notre santé. L’ai de ces milieux confinés est très souvent pollué et cela peut causer chez nous et nos enfants des pathologies chroniques diverses hypersensibilités aux produits chimiques telles que des allergies, des irritations, des maux de tête, de la fatigue,… mais aussi, beaucoup plus grave, trouble de la reproduction, du système immunitaire et du système nerveux.

Les effets varient avec différents facteurs :

– la nature du polluant

– la quantité de polluant

– la durée d’exposition

– la sensibilité des personnes exposées

– l’effet cocktail engendré par le mélange de divers composés

Les symptômes arrivent en premier lieu chez les personnes les plus sensibles tel que :

– les bébés

– les jeunes enfants

– les personnes âgées

– les femmes enceintes

– les personnes allergiques et celles présentant des difficultés respiratoire

Pour toutes ces raisons il est important de pouvoir décoder les étiquettes de produits d’entretiens.

Nous avons de plus en plus souvent le réflexe de lire la composition de nos aliments… beaucoup moins en ce qui concerne nos produits d’entretien

Quelques composés à connaître :

Les agents de surface ou tensioactifs

Les produits les plus utilisés en cosmétiques sont les produits de lavages : dénomination sous laquelle on rassemble les gels douche, les shampooings et autres savons pour les mains.
Leur rôle principal est de retirer le film protecteur gras plus précisément appelé sébum qui se trouve sur notre peau et nos cheveux. En autant ce film gras on emmène également la crasse qui s’y est collée ainsi que les odeurs qui y sont associées. Simple !

 Oui mais…

 Globalement, les tensioactifs de synthèse, issus de la pétrochimie, peuvent provoquer des irritations et des allergies de la peau. La couche lipidique érodée systématique, disparaît et laisse une peau de plus en plus sèche de plus en plus irritée et de plus en plus perméable. De plus, les tensio-actifs sont des polluants importants, car ils sont peu ou mal biodégradables et libèrent en se décomposant des composés chimiques parfois plus toxiques que le produit initial. Mieux vaut donc choisir des tensioactifs fabriqués à partir de matières premières renouvelables (végétales comme le coprah ou le colza, sucres, acides aminés…) car ceux-ci présentent moins de risques pour la santé et pour l’environnement.

 

 Tout d’abord rappelons nous, un tensio-actif c’est quoi ?

Comme je me plaît à l’expliquer et à l’illustrer en atelier (mais oui souvent je fais aussi dont de mon corps et puis comme le ridicule de tue pas…) les tensio-actifs ce sont des petites bêtes qui ont deux bras (comme nous;-) ) un qui aime l’eau et l’autre qui aime les graisses, les huiles et autres matières grasses… de cette façon ces tensio-actifs forment un film à la surface des gouttes d’huiles pour la rendre véhiculable par l’eau.

Plus rigoureusement (je suis scientifique… quand même), un tensio-actif c’est une molécules solubles dans l’eau qui possède la propriété de s’agréger aux interfaces entre l’eau et d’autres substances peu solubles dans l’eau, en particulier les corps gras. Ces molécules sont dites amphiphiles, c’est-à-dire qu’elles sont constituées de deux parties de polarité différente, l’une lipophile (qui peut se lier aux matières grasses) et l’autre hydrophile (qui peut se lier à l’eau). La partie lipophile est apolaire, c’est-à-dire que sa charge électrique (électrostatique) est nulle, alors que la partie hydrophile est polaire (avec une certaine charge électrique).

Pour être sûr que vous ne vous y retrouviez pas sur les étiquettes, on les appel : tensio-actifs, détergeants, base lavante, agent de surface ionique, anionique, cationique ou non ionique ou encore surfactant (en anglais, mais l’anglais ça fait bien:-))

 

 A quoi servent-t-ils ?

 Ils permettent de solubiliser deux phases non miscibles, c’est-à-dire de faire en sorte que deux fluides (souvent l’eau et les graisses) qui se sépareraient sinon restent mélangés à un niveau « fin », en favorisant leur affinité l’un envers l’autre et donc leur dispersion l’un dans l’autre. En général, l’une des phases est aqueuse (hydrophile et inversement lipophobe) et l’autre grasse (lipophile et inversement hydrophobe). Le meilleur exemple de la non-affinité de ces deux types de phases s’observe lorsqu’on agite un mélange huile et eau : très rapidement les gouttes d’huiles se rassemblent pour « fuir » l’eau et se regroupent en une couche séparée.
Placés en milieu aqueux, les tensioactifs s’orientent de façon à éviter que leur partie hydrophobe soit au contact avec l’eau : soit ils se placent à la surface de l’eau, soit, pour ceux qui sont en solution, ils se rassemblent en amas (micelles) par regroupement de leur partie hydrophobe au centre, la partie hydrophile isolant celle-ci à l’extérieur. Leur intérêt est varié : action mouillante (étalement d’un liquide sur une surface solide ou augmentation de la vitesse de pénétration dans les corps poreux), moussante (formation de bulles), émulsionnante (formation et stabilisation d’une émulsion), dispersante (stabilité d’une suspension) ou détergente (détachement des saletés de leur support puis dispersion dans l’eau).

 Pour résumé les tensio-actifs ont deux actions principales
– Action détergente, en d’autres terme il décroche la salissure liée à un corps gras.
– Action émulsifiante c’est-à-dire mise en suspension de salissures liées à un corps gras pour être entraînées par l’eau.

 

  Pour allez plus loin… (pour ceux qui n’ont pas envie de faire des bulles, vous pouvez sauté ce paragraphe. 

  L’hydrophilie peut l’emporter sur la lipophilie et vice versa. Pour chaque molécule tensioactive, on peut ainsi définir une HLB (balance hydrophile lipophile) sur une échelle de 1 à 20. Une émulsion huile dans l’eau nécessitera un tensioactif de HLB élevée alors qu’une émulsion eau dans l’huile nécessitera un tensioactif de HLB faible.
Il existe quatre types de composés tensioactifs, classés selon la nature de la partie hydrophile :

  • les tensioactifs anioniques : partie hydrophile chargée négativement. HLB relativement élevée car ils ont une tendance hydrophile plus marquée.
  • les tensioactifs cationiques : partie hydrophile chargée positivement.
  • tensioactifs amphotères : ils possèdent à la fois une charge électrique positive et une charge négative, et la charge globale est nulle. HLB élevée.
  • tensioactifs non ioniques : la molécule ne comporte aucune charge.

 

 Faut-il les éviter ?

  Poser la question, c’est y répondre me direz-vous… Passons à la suite alors

 

 Pourquoi faut-il les éviter ?

  L’écologie des bases lavantes s’évalue tout au long de leur cycle de vie : processus de fabrication (origine des matières premières, notamment si les sources sont renouvelables ou non, transformation…), utilisation (risques pour la santé : pouvoir irritant et allergène, toxicité sur le long terme, la toxicité aiguë à court terme étant normalement chose impossible avec la réglementation cosmétique) et devenir après utilisation (biodégradabilité, écotoxicité…).

 

  • Les cationiques sont irritants (surtout pour les yeux) et toxiques pour l’environnement.
  • Les anioniques, les plus utilisés car bons détergents et moussant bien, faciles à rincer, sont en général irritants mais plus doux que les cationiques.
  • Les non-ioniques, avec un faible pouvoir moussant, souvent utilisés comme émulsifiants ou épaississants, sont soupçonnés pour certains d’entre eux (alcools éthoxylés, alcanolamides, alkylphénols éthoxylés) d’être des perturbateurs du système hormonal. Mais certains sont d’origine naturelle et beaucoup plus intéressants.
  • Les amphotères, bons détergents et avec un bon pouvoir moussant, ne sont pas ou peu irritants pour les yeux et la peau (ex. Cocamidopropyl Betaine).

 

 Où les traquer ?

 Les tensioactifs anioniques (ex. lauryl sulfate de sodium) sont utilisés comme détergents, savons, agents moussants, humectants, dispersants, mouillants et comme actifs bactériostatiques. Les cationiques (ex. ammoniums quaternaires) ne sont ni bons détergents, ni bons agents moussants mais de bons dispersants des particules solides. Bons bactéricides ou bactériostatiques, ils sont employés dans les désinfectants médicaux, industriels ou domestiques.
Ce sont aussi des agents antistatiques et adoucissants pour le textile et les cheveux. Les amphotères (ex. phospholipides), peu irritants, sont largement employés dans les produits cosmétiques et pharmaceutiques.
Les non-ioniques (ex. esters de glycol ou de glycérol), faiblement toxiques, sont employés en cosmétique et en alimentaire comme détergents, agents mouillants, émulsifiants et parfois moussants. En cosmétique, dont nombre de produits sont des émulsions (nettoyants, crèmes de soin), les tensioactifs sont incontournables dans leur rôle d’émulsifants, sinon ces émulsions décanteraient (les phases aqueuse et grasse se sépareraient).
Et comme dit en introduction, dans leur rôle de détergent (et en même temps d’émulsifiant), ils sont au coeur des produits lavants.

 

 Comment les classés ?

 Comme dit à l’instant, toutes les bases lavantes issues de la pétrochimie présentent globalement un risque plus ou moins élevé, pour la santé et/ou l’environnement. Le sodium lauryl sulfate (SLS) est très irritant, au point d’être utilisé comme substance de référence dans les contrôles de tolérance cutanée !
Le sodium laureth sulfate (SLES), moins irritant, est néanmoins obtenu par éthoxylation, un procédé polluant interdit par les cahiers des charges bio et qui peut générer lors de sa fabrication du 1,4-Dioxane, un contaminant classé potentiellement cancérigène. Comme le SLS, il aurait entre autres une toxicité hépatique. Certaines personnes y sont allergiques. Il peut dessécher la peau, altérer sa qualité et la rendre perméable à des substances nocives. Le sodium laureth sulfosuccinate est une molécule plus grande et à ce titre ne pénètre pas la peau, mais issu également de l’éthoxylation, sa fabrication peut donc engendrer aussi du 1,4-Dioxane. L’ammonium lauryl sulfate (ALS), certes autorisé par les cahiers des charges bio (Ecocert/Cosmebio, NaTrue), s’avère néanmoins posséder un pouvoir irritant, qui peut cependant être atténué par certains « co-tensioactifs ». Certaines marques certifiées ont fait le choix de ne pas l’utiliser. Le BDIH ne l’autorise pas.

 

Les plus mauvais

  • Sodium Lauryl Sulfate
  • Sodium Laureth Sulfate
  • Ammonium Lauryl Sulfate
  • Ammonium Laureth Sulfate
  • Disodium Laureth Sulfate

 

Les un peu meilleurs

  • Cocamidopropyl Betaine
  • Disodium Cocoamphodiacetate
  • Sodium Coco Sulfate

 

Les moins mauvais

  • Coco Glucoside
  • Decyl Glucoside
  • Disodium Cocoyl Glutamate
  • Laurdimonium Hydroxypropyl Hydrolyzed weat protein
  • Lauryl Glucoside
  • Sodium Glutamate
  • Sodium Cocoyl
  • Sodium Lauramphoacetate

 

Cependant, on a beau connaître les degrés de dangerosité des tensio-actifs, ils sont le plus souvent mélangés dans le produits.
La synergie crée par les différences de proportion des tensio-actifs est importante. Par exemple le Cocamidopropyl Betaine à comme propriété d’adoucir l’effet irritant du Sodium Laureth Sulfate seulement si on le retrouve dans une proportion 80-90 % (betaine) 20-10 % (SLS). Cette information n’est malheureusement pas disponible sur l’étiquette.

 

 Shampooing et gels douches… chou vert et vert chou !

 Dans la majorité des cas un gel douche et un shampooing ont une composition identique c’est-à-dire. Toujours une grande quantité d’eau ! Et une substance lavante… donc un ou plusieurs tensio-actifs. Quelques soit la suite des composés sur l’étiquette 90 % des composés sont de l’eau et des tensio-actifs.

 

 La mousse…

 La quantité de mousse ne reflète absolument pas la qualité du lavage mais la publicité nous a conditionnée à souhaitée une mousse abondante et onctueuse, tout au plus elle permet la répartition homogène du produit mais même un produits qui mousse à peine peut nettoyer parfaitement. 

 

 Les tensio-actifs et la certification

 En bio, les tensioactifs agressifs sont remplacés par des tensioactifs doux, non ioniques. Mais comme sur certains autres sujets, les différentes certifications de cosmétique naturelle et bio ne sont donc pas en accord sur ce thème. Outre l’ALS, c’est également le cas de la cocamidopropyl bétaïne : Ecocert/Cosmebio autorise ce tensioactif doux mais ni le BDIH ni NaTrue, en raison du fait est qu’il est partiellement issu de matières non renouvelables. Son avantage est qu’il adoucit l’ALS.
Le sodium cocoamphoacétate, tensioactif non irritant et non toxique, autorisé par Ecocert/Cosmebio, est par contre aussi interdit à la fois par le BDIH et NaTrue, qui le jugent non compatible avec une vraie orientation naturelle.

 

 

 

 Les plus doux…

Les tensioactifs les plus doux sont les acylglutamates, bases lavantes non ioniques à base d’acides aminés, facilement reconnaissables au terme « glutamate» dans leur nom, comme disodium cocoyl glutamate ou sodium cocoyl glutamate. Mais ils sont plus chers, jusqu’à plus de 10 fois le prix de ceux issus de la pétrochimie ! Ils restent encore assez rares.
Autres tensioactifs très doux, ceux obtenus à partir de sucres et d’huiles végétales, comme le coco glucoside, le lauryl glucoside ou le decyl glucoside, également non ioniques. Ce sont des alkylpolyglycosides (APG), des esters de sucre qui présentent de nombreux avantages comme tensioactifs : matières premières peu coûteuses et renouvelables, aucune toxicité ni pouvoir irritant, aucune odeur, biodégradabilité complète…

Mentionnons aussi le Sodium coco sulfate, également anionique, un dérivé sulfaté (ester) des acides gras de l’huile de coco.

 

Tensioactifs - Agents de surface anioniques (charge négative)

Bons détergents avec un pouvoir moussant élevé et faciles à rincer. De ce fait, ce sont les plus utilisés. Des exemples de familles chimiques sont les savons, les phosphates, les sulfonates (sulfonate d’alkyl benzène : LAS) et les sulfates (alkyl sulfates et alkyl sulfates éthoxylés). Ils sont irritants.

 

  Le dodecylsulfate de sodium ou laurylsulfate de sodium est composé d’une chaîne de douze atomes de carbone rattachée à un groupement sulfate conférant à la molécule les propriétés amphiphiles nécessaires pour un détergent. Il est considéré comme le tensio-actif le plus utilisé dans les produits ménagers, les dentifrices, shampoings, mousses à raser, bains moussants.

 

Comme tous les détergents, il enlève l’huile de la peau et peut ainsi entraîner des irritations de la peau et des yeux (en enlevant le film hydrolipidique) et il peut aggraver des problèmes de peau chez les sujets atteints d’hypersensibilité chronique. Certaines études auraient montré que l’utilisation d’un dentifrice contenant du dodécylsulfate de sodium pourrait éviter la récidive des ulcères aphteux.

 

Le dodécylsulfate d’ammonium : tensio-actif fabriqué à partir de l’huile de coprah qui contient trois acides gras (acide laurique, myristique et palmique). Il est aussi classé irritant à l’état pur et doit être utilisé dans les produits destinés à être rincés. S’il est utilisé en solution concentrée, est un irritant sévère pour la peau, les yeux et les voies respiratoires.

Le dodécylsulfate de sodium et d’ammonium sont des alkylsulfates.

 

  Le dodécylbenzènesulfonate de sodium : tensio-actif moins irritant que les alkylsulfates utilisé comme agent moussant dans les lessives et cosmétiques.

 

Le dodécylbenzènesulfonate de magnésium contenant de 10 à 14 atomes de carbone, famille des alkylsulfonates, irritation cutanée en fonction de la concentration.

 

  Le lauryl éther sulfate de sodium : à ne pas confondre avec le dodécylsulfate de sodium est un tensio-actif peu coûteux et le plus utilisé dans les nettoyants cosmétiques mais qui est probablement l’ingrédient le plus dangereux. C’est un irritant cutané primaire utilisé par certains laboratoires pour irriter la peau des animaux et tester ensuite les agents de guérison efficaces pour traiter ces lésions cutanées induites. C’est aussi un irritant sévère pour les yeux. Son utilisation chez les enfants est préoccupante. On sait que si ce tensio-actif pénètre dans les yeux il peut entraîner de façon irréversible des dommages (cataracte).

 

On accuse aussi ce tensio-actif d’être responsable d’une chute de cheveux due à des lésions du follicule. En résumé, non seulement il dissout les graisses cutanées mais on pense qu’il dénature les protéines de la peau permettant un accès facile à des contaminants environnementaux avec risque d’infection. Ces hypothèses restent cependant controversées.

 

De nombreux produits peuvent contenir du sodium laureth sulfate : savons, shampoings, dentifrices, liquides vaisselle, lessives, shampoings enfants, nettoyeur de tapis, colle pour tissu, nettoyants pour le corps, crèmes à raser, mascaras, solutions rince-bouche, lotions hydratantes, crèmes hydratantes, crèmes solaires etc

 

En résumé, les détergents anioniques sont surtout des irritants cutanés et oculaires mais des cas d’eczéma de contact ont été décrits et seraient liés à la présence de contaminants du lauryléther sulfate de sodium (sulfones), des dérivés de sulfosuccinates, des dérivés hydrolysés de protéines (huile de coco), du méthylcocolaurate de sodium, du dodécylsulfate de sodium, du dodécylalkylsulfonate, du sulfate de triéthylamine polyéthylèneglycol cocamide.

 

Sodium C12-13, ou Pareth Sulfate

Tensioactifs - Agents de surface cationiques (charge positive)

Ils ont un pouvoir détergent plus faible mais exercent une action antimicrobienne. De ce fait, ils sont utilisés comme conservateurs ou adoucissants textiles. Ce sont les sels d’amines quaternaires et les amines éthoxylées, souvent incompatibles avec les agents de surface anioniques. Ils sont irritants et toxiques pour l’environnement.

  Les ammoniums quaternaires
Les plus utilisés sont :

  • le chlorure de benzalkonium,
  • le bromure de cetrimonium,
  • le benzododecinium,
  • le cetylpyridinium,
  • le quaternium 15.

Les propriétés des ammoniums quaternaires sont : tensioactives cationiques (détergent) et antimicrobiennes.
Leur toxicité est essentiellement cutanée et oculaire. Ils sont responsables de dermatite de contact et d’allergie cutanée (indemnisée par le tableau 65 des maladies professionnelles si l’origine professionnelle est prouvée). L’allergie respiratoire est décrite lors d’inhalation répétée d’aérosols dans les industries où ils sont fabriqués et manipulés. A noter qu’il existe certaines associations dangereuses comme leur utilisation avec des dérivés chlorés.

Le contact avec les ammoniums quaternaires présents dans les produits d’entretien peut faciliter l’apparition de dermatite irritative ou allergique sur les lieux du travail rendant très difficile le diagnostic de maladie professionnelle.
Il ne faut pas négliger le risque de brûlures cutanées si les consignes de sécurité concernant leur dilution ne sont pas respectées dans un but d’alléger la pénibilité du ménage.

Leur utilisation en tant que tensio-actif et désinfectant ainsi qu’herbicide, fongicide et dans les assouplissants textiles est dangereuse pour l’environnement. Bien qu’ils soient biodégradables partiellement, ce sont des biocides qui provoquent la dégradation des acides gras insaturés, ce qui aboutit à la mort. Ils pénètrent dans les organes aériens mais migrent peu, ce sont avant tout des produits de contact. Ils sont très solubles dans l’eau et sont absorbés par les argiles où de ce fait, ils ne se dégradent que très lentement. Ils peuvent entraîner des effets à long terme sur l’environnement aquatique.
Utilisés en tant que détergents cationiques, les intoxications par voie générale sont exceptionnelles, seule l’ingestion accidentelle ou volontaire de paraquat a été décrite.

Les amines éthoxylées sont utilisées comme tensio-actifs cationiques et sont responsables d’irritation cutanée et oculaire.

L’oxyde de lauryldiméthylamine est un tensio-actif cationique allergisant.

Le lauryloxypropylamine est un tensio-actif cationique allergisant.

Tensioactifs - Agents de surface amphotères (charges positive et négative)

Bon pouvoir moussant et détergent. Ce sont par exemple des bétaines. Combinant les propriétés détergentes de la famille anionique avec le pouvoir désinfectant de la famille cationique. Se caractérisent par une bonne tolérance pour la peau et les yeux.

Ce sont le plus souvent des produits de condensation des oxydes d’éthylène ou de propylène sur des molécules hydrophobes (acides gras, alcools gras, alkylphénols, polypropylène glycols, amines ..) et ils correspondent à la classe la plus importante du fait de la très bonne tolérance cutanée qu’ils présentent et de ce fait sont les plus utilisés.
Les principaux produits sont les suivants :

  • alkylglucosides,
  • les alcanolamides,
  • les éthers et esters des polyoxyalkylèneglycols,
  • les alcools éthoxylés.
Tensioactifs - Agents de surface non ioniques (sans charge)

Ont un faible pouvoir moussant et sont peu irritants. Souvent utilisés comme émulsifiants ou épaississants. Ce sont les alcools éthoxylés (AEO), les alcanolamides (DEA et CDA) et alkylphénols éthoxylés (APEO). Ils neutralisent l’effet irritant des agents de surface anioniques. Par contre, on le soupçonne d’interférer avec le système hormonal (disrupteurs endocriniens).

 Cocamidopropyl Betaïne : est un tensioactif dérivé de l’huile de noix de coco et de ladiméthylaminopropylamine. Elle est utilisée dans de nombreux produits nettoyants, dont les gels douche et shampooings pour ses propriétés peu irritantes en comparaisons à d’autres agents de surface.

Agents de remplissage

Ils favorisent l’écoulement et la solubilité des lessives. Ils augmentent le volume et le poids du produit. Ils n’ont aucun pouvoir lavant et polluent inutilement les eaux usées du fait de leur teneur en sel.

Agents de conservation

Ils empêchent que les différentes substances se décomposent d’ores et déjà dans l’emballage et perdent l’effet souhaité. Ils empêchent la croissance de champignons et de bactéries qui entraveraient la qualité du produit. Ils ne sont pas seulement nocifs pour les micro-organismes qui se trouvent dans les produits nettoyants mais aussi pour les micro-organismes présents dans l’environnement.

Azurants optiques
Outre des blanchissants comme le perborate, de nombreuses lessives conventionnelles font appel aux azurants optiques, allergènes, qui reflètent une partie des UV et suggèrent ainsi un linge plus éclatant. Les lessives écologiques sont dotées d’agents de blanchiment à base d’oxygène, totalement inoffensifs et écologiques.
L’eau de Javel

Elle ne nettoie pas: c’est un désinfectant. Son rôle est donc plus approprié dans un hôpital que dans les maisons. Elle est irritante et corrosive et présente l’inconvénient de favoriser des bactéries plus résistantes

Enzymes

Les enzymes permettent de réduire la quantité de tensioactifs. Mais les enzymes OGM des lessives classiques, en restant actives sur le linge sec, peuvent provoquer des allergies. Non modifiées génétiquement, les enzymes utilisées dans les lessives écologiques sont en revanche détruites lors du lavage.

Parfums et colorants de synthèse

Superflus et souvent irritants, ils sont proscrits dans les lessives écologiques. Les parfums de ces dernières sont extraits d’huiles essentielles naturelles pures, voire bio, alors que les lessives classiques utilisent des agents de synthèse dérivés du pétrole, moins biodégradables et parfois toxiques pour l’homme. Tous les parfums (qui soient naturels ou de synthèse) sont inutiles, et peuvent être dangereux (allergisants, nocifs voire cancérigène).

  • Benzyl salicylate

Molécule aromatique classée parmi les 26 composés odorants allergènes dont la déclaration est obligatoire.

La présence de la substance doit être indiquée dans la liste des ingrédients
lorsque sa concentration est supérieure :
• à 0,001 % dans les produits sans rinçage
• à 0,01 % dans les produits à rincer

  • Amyl cinnamal
Agent masquant

Un agent masquant réduit ou masque l’odeur de base et/ou l’arôme d’un produit.

  • Sodium chloride
  • Hexyl Cinnamal

Peut être présent dans tous les types de cosmétiques.

Molécule aromatique classée parmi les 26 composés odorants allergènes dont la déclaration est obligatoire.

La présence de la substance doit être indiquée dans la liste des ingrédients lorsque sa concentration est supérieure :
• à 0,001 % dans les produits sans rinçage
• à 0,01 % dans les produits à rincer

Phosphates

Sels issus de l’acide phosphatique, les phosphates adoucissent l’eau pour pouvoir éliminer les salissures et empêcher les dépôts de calcaire. Rejetés dans les rivières ou les mers côtières, ils sont responsables de la prolifération d’algues qui détruit les écosystèmes. La part de phosphates contenue dans les milieux aquatiques, et provenant des lessives et des produits nettoyants, a fortement régressé au cours de ces dernières années grâce au comportement écologique des consommateurs. Mais dans la plupart des détergents lave-vaisselle, le phosphate est toujours l’ingrédient principal…

Polycarboxylates

Les polycarboxylates sont des substances d’origine pétrochimique peu toxiques pour la vie aquatique, mais qui ne sont pas ou guère dégradables.

Les solvants

Ils dissolvent les détergents dans le produit de nettoyage et permettent à la surface nettoyée de sécher rapidement et sans traces. Des exemples de solvants sont l’alcool et l’isopropanol. L’éthanol est préférable à l’isopropanol, qui est d’origine pétrochimique. L’alcool et l’isopropanol sont tous les deux volatiles et peuvent provoquer des irritations en cas d’inhalation.

  • Le limonene

Comme l’odeur principale qui constitue les agrumes le D-limonène est utilisé dans l’industrie agroalimentaire ainsi que dans l’industrie pharmaceutique pour parfumer les médicaments, notamment les alcaloïdes amères. Il est également utilisé dans les produits nettoyants pour son odeur rafraichissante orange-citron et son effet dissolvant.

Ainsi, le limonène est également de plus en plus utilisé comme solvant, notamment le dégraissage des machines, puisqu’il est produit depuis une source renouvelable, l’huile de citrus, comme un sous-produit de la fabrication de jus d’orange. Le limonène fonctionne comme solvant à peinture lorsqu’elle est appliquée sur du bois.

L’énantiomère R est également utilisé comme insecticide.

L’énantiomère S (ou L-limonène) a une odeur plus proche du pin et de la térébenthine.

L’utilisation du limonène est très fréquente dans les produits cosmétiques.

Le limonène et ses produits d’oxydation en grande concentration sont irritants pour la peau. Le 1,2-dihydroxylimonène (formé par simple oxydation à l’air) est connu comme sensibilisateur pour la peau. La plupart des cas d’irritation ont été signalés chez des personnes exposées à long terme en milieu industriel au composé pur (par exemple, lors d’opération de dégraissage avant mise en peinture). Toutefois une étude de patients présentant des dermatites a montré que 3 % d’entre eux avaient été sensibilisés par du limonène.

Les acides

Ils sont utilisés pour leur pouvoir détartrant et désincrustant. Ils servent en effet surtout pour dissoudre des dépôts minéraux provenant de l’eau (carbonate de calcium) et des substances alimentaires (phospholipides et calcium du lait, acide oxalique des végétaux, tannins des vins, etc.).
Les acides minéraux les plus couramment utilisés pour leurs propriétés détartrantes et désincrustantes sont le chlorure d’hydrogène, l’acide nitrique, l’acide phosphorique et l’acide sulfamique. Tous ces acides sont corrosifs et oxydants même pour l’inox.
Les acides organiques sont aussi utilisés. Ils sont beaucoup moins corrosifs, souvent moins dangereux, certains ont un pouvoir séquestrant (chélation des ions minéraux). Les plus utilisés sont l’acide succinique, lactique, acétique, tartrique, citrique, adipique et gluconique.
La toxicité de chaque acide sera évoquée mais la thérapeutique d’urgence ne sera traitée qu’en fin de chapitre.

L’acide phosphorique : triacide non oxydant, de formule H3PO4. Il est moins agressif et plus faible que les autres acides minéraux mais attaque tout de même les métaux ferreux, l’aluminium et le zinc.

Il est de loin le meilleur détergent et il est possible d’utiliser de nombreux tensio-actifs en association. Cependant tous les tensio-actifs moussent en milieu acide et pour obtenir la même efficacité, il faut utiliser des concentrations dix fois plus élevées. Il a une très bonne fonction dispersante. Il est souvent utilisé quand l’emploi d’acide nitrique est trop dangereux. Son pouvoir détartrant est bon et peut remplacer le chlorure d’hydrogène trop corrosif ; seul inconvénient : il forme des sels calciques peu ou pas soluble.

Sa toxicité varie selon les concentrations et la durée de contact. Les projections cutanées, oculaires iront d’un simple érythème à des brûlures sévères voire des nécroses définitives si non traitées. Les lésions oculaires (simple érythème en cas de solution < à 1 %) peuvent être responsable non seulement d’ulcères de la cornée mais de cécité définitive. L’ingestion de solutions diluées sera responsable d’une gastrite alors qu’une solution concentrée sera responsable de brûlures du tractus digestif avec risque de sténose et de détresse respiratoire par destruction du carrefour aérodigestif. En cas d’ingestion massive, l’apparition d’un choc avec acidose métabolique intense et/ou coagulopathie de consommation par nécrose tissulaire pourra être fatale. L’inhalation d’aérosol peut induire une dyspnée asthmatiforme ou une irritation des muqueuses respiratoires avec risque d’un OAP retardé. Ces accidents gravissimes sont exceptionnels et sont consécutifs lors du contact avec des solutions concentrées et d’un traitement insuffisant et retardé.

L’acide chlorhydrique : acide fort de formule HCl. Commercialement, on le trouve à 32 ou 36 % en poids. Il est vendu comme décapant et détartrant. Ses solutions sont liquides et incolores ou jaune pâle. C’est un liquide fumant si la teneur en HCl est supérieure à 20 %. Il attaque la plupart des métaux avec un dégagement d’hydrogène. Les molécules d’HCl se dissolvent dans l’eau avec un dégagement éventuel de chlorure d’hydrogène.

Il est réservé aux grosses opérations de détartrage mais, dans ce cas, il faut utiliser des produits complets comportant entre autres des inhibiteurs de corrosion.

C’est un des acides le plus courant mais d’utilisation difficile liée aux vapeurs corrosives qu’il émet. La toxicité est voisine de celle de l’acide phosphorique mais les lésions apparaissent pour des concentrations aqueuses inférieures.

L’acide fluorhydrique : acide de formule HF il est utilisé en association avec l’acide nitrique pour le décapage acide de l’acier inoxydable. Pour cette application, il est possible d’utiliser du fluorure de sodium en remplacement de HF à la concentration de 65 %.

Sa toxicité est complexe et étant donné qu’il n’est jamais utilisé dans les produits d’entretien courants (sauf comme antirouille sous forme de crayon), elle ne sera pas ici détaillée

L’acide sulfamique : acide minéral de formule NH2 -SO3H. C’est un produit cristallin, blanc, stable, non hygroscopique et non corrosif. Il offre une grande facilité de manipulation et une grande sécurité d’emploi. Sa solubilité dans l’eau est relativement faible à froid et augmente avec la température, par contre ses sels sont extrêmement solubles dans l’eau. La solubilité du sulfamate de calcium obtenue par action du sulfure d’hydrogène sur le carbonate de calcium est de 79 g dans 100 grammes d’eau. C’est un acide fort qui se place entre le chlorure d’hydrogène et l’acide phosphorique. On peut donc en déduire sa toxicité qui sera moindre que celle du chlorure d’hydrogène et fonction de sa concentration et de la durée d’exposition. A noter qu’il peut induire des fissurations torpides des mains lors de contact cutané répété.

Il attaque les métaux tels que l’acier doux, la fonte, le zinc, le magnésium mais il est moins corrosif que les autres acides minéraux. Il peut donc servir au nettoyage du matériel en acier inox, en cuivre, en laiton et à l’occasion en aluminium. C’est un agent de nettoyage et de détartrage et il est utilisé dans les cas où les risques de corrosion sont très importants.

L’acide acétique : acide organique utilisé dans la formulation des produits de rinçage.
Sa toxicité est fonction de sa concentration et de la durée de contact. Des cas d’irritation de la peau et des muqueuses oculaires et respiratoires ont été décrits. Quelques cas de dermatoses hyperkératosiques ont été signalés.

L’acide citrique : composé à fonctions multiples (triacide, monoalcool). Il entre dans la composition des produits de rinçage.
Sa toxicité est faible mais peut induire des dermites irritatives et allergiques ainsi que des lésions oculaires (conjonctivite, œdème de la cornée, ulcérations) si la solution est concentrée.

Les acides succinique, tartrique, lactique, adipique et glucuronique utilisés dans les produits de rinçage sont peu toxiques et induisent, si très concentrés, un léger érythème.
Seul l’acide tartrique ingéré (30 ml) a été responsable de troubles digestifs, hépato-rénaux et de convulsions chez l’enfant.

L’acide oxalique : acide fort dont la toxicité est voisine de celle du chlorure d’hydrogène. C’est un diacide de formule COOH-COOH. Il entre dans la composition des produits acides pour enlever les tâches de rouille sur les carrelages et sur les textiles.

Les bases

La soude et la potasse. La soude est le produit le plus utilisé en raison de son faible coût. La soude agit en saponifiant les souillures grasses et en les solubilisant. La formule chimique de la soude, NaOH, correspond à la dénomination générale de l’hydroxyde de sodium. La dissolution dans l’eau de l’hydroxyde de sodium s’appelle lessive de soude et la substance solide (perles, paillettes) que l’on obtient par évaporation de la lessive se nomme la soude caustique.

L’hydroxyde de sodium est une base forte qui est très soluble dans l’eau. C’est une substance cristalline d’une densité environ deux fois supérieure à l’eau.
La lessive de soude est la solution aqueuse, claire, incolore et visqueuse de l’hydroxyde de sodium. Il s’agit d’une base forte et corrosive qui réagit violemment au contact des acides avec dégagement de chaleur. En fonction de son application, on l’utilise en solution à 33 ou 50 %.
La lessive de soude est utilisée comme matière première dans la production de soude caustique.

La potasse est plus chère mais produit des savons plus solubles que la soude. L’ammoniac est peu utilisé en raison des vapeurs toxiques qu’il émet.

Les agents complexants ou chélatants

Ils sont utilisés comme antitartres et presque tous les détergents industriels et ménagers contiennent des agents complexants.

Les plus utilisés sont des composés minéraux comme les phosphates (tripolyphosphates, orthophosphates et pyrophosphates), utilisés pour :

  • éliminer une partie de la dureté de l’eau par séquestration,
  • baisser la quantité d’agents tensio-actifs,
  • améliorer la mouillabilité,
  • le contrôle du pH.

Cependant, les phosphates posant de gros problèmes environnementaux en favorisant l’eutrophisation des eaux naturelles, on a tendance à les remplacer par des silicates (orthosilicates, métasilicates et silicates liquides). L’utilisation des silicates est cependant délicate puisqu’il faut veiller à ce que le pH reste très alcalin et que les rinçages soient de bonne qualité (risque de dépôts blanchâtres de silice que l’on peut enlever qu’avec le fluorure d’hydrogène).

On utilise alors de préférence les aluminosilicates de sodium (appelés zéolithes) pour remplacer les phosphates dans les lessives.

  • Les phosphonates

Sel de l’acide phosphonique. Pour réduire l’acidité de ’acide

phosphonique on utilise normalement l’hydroxyde de potassium (KOH), ce qui donne le phosphonate (ou phosph

ite) de potassium (K2HPO). Les phosphonates possèdent

des propriétés fongicides mais n’ont pas une activité fertilisante.

  • EDTA

L’EDTA (Éthylene-Diamino-Tetra-Acetate) était, et est encore très apprécié pour ses qualités d’agent chélateur. Mais l’EDTA et son ersatz (Editronic Acid) se fixent dans l’organisme et sont difficilement biodégradables. Ceci s’explique par l’interaction entre L’EDTA et les métaux lourds, les substances à fonction hydrogénante ou les micronutriments. L’EDTA n’est pas éliminé dans les stations d’épuration et atterrit (avec les métaux lourds qu’il a fixés) dans les rivières et les lacs. Comme l’EDTA se trouve déjà dans les eaux usées (stations d’épuration) comme substance complexe contenant des métaux lourds, il n’y a pas de processus de biodégradation dans les cours d’eau. Cependant, les complexes EDTA-fer sont bio dégradables dans les eaux de surface, sous l’action de la lumière. Cette dégradation dégage des substances inconnues, qui pourraient représenter des risques majeurs pour l’environnement. De plus, comme l’EDTA (qui peut accélérer ou inhiber la production d’algues dans les eaux) n’est pas retenu par les filtres à charbon actif, il peut arriver dans notre eau potable. Quel danger représente cette eau potable chargée de complexes de métaux lourds et d’EDTA pour l’homme? Il existe très peu de recherches sur la question comme d’ailleurs sur de nombreuses autres conséquences possibles de la pollution de l’environnement. L’EDTA est reconnaissable dans la déclaration INCI par les lettres EDTA, généralement combinées avec un autre mot, comme par exemple Tetrasodium EDTA. C’est un scandale que l’EDTA soit encore utilisé alors qu’il serait très facile de le remplacer. L’acide phytique obtenu à partir du son de riz, par exemple, est une alternative naturelle à l’EDTA.

Les agents complexants organiques

L’acide éthylènediamine tétraacétique ou EDTA est un agent anticalcaire qui forme avec les métaux des complexes qui se retrouvent dans les rivières et qui est plus dangereux que les phosphates pour l’environnement. On peut aussi citer les dérivés de l’acide gluconique, ceux de l’acide glucoheptonique et de l’acide phosphonique. Le citrate de sodium est un bon substitut des phosphates car il neutralise bien le calcium et le magnésium ; il a aussi un bon pouvoir tampon.

Les additifs

Ils peuvent être ajoutés aux détergents en petite quantités.

Parmi les composés apportant un danger on peut citer :

  • les enzymes pouvant être responsables d’allergie respiratoire et cutanée lors de la fabrication des détergents comme les protéases (subtilisine), les lipases, amylases,
  • les agents de blanchiment comme le perborate de sodium, les azurants optiques.

Les agents oxydants améliorent les capacités de détergence d’une solution en libérant de l’oxygène ou du chlore actifs qui s’attaque aux souillures. Parmi les générateurs d’oxygène actif, l’hypochlorite de sodium (eau de javel) est le plus connu et utilisé, mais son efficacité est réduite aux températures élevées.
Les autres générateurs d’oxygène actifs sont les peroxydes : eau oxygénée, perborate de sodium, percarbonate de sodium.
Parmi des générateurs de chlore actif, le phosphate trisodique chloré est connu. Ce composé soluble dans l’eau reste stable même à des températures assez élevées et est un bon substitut de l’eau de javel. D’autres composés générateurs de chlore actif ont une origine organique (chloramine T, sel sodique de l’acide dichloroisocyanurique). A noter que ces produits sont des irritants très importants.

Des abrasifs sont utilisés pour renforcer le nettoyage par une action mécanique. Les farines de bois et synthétiques (polyéthylène, polyuréthanes qui ont tendance à remplacer les farines naturelles (ex. coques de noix).
On peut aussi citer les solvants pour certaines salissures tenaces (alcools, solvants chlorés, solvants cétoniques, esters de glycol, solvants aromatiques etc…).
Les parfums peuvent aussi être utilisés et être responsables d’allergie de contact.

  • Le sorbitol E420

Rapporté sans danger à dose modérée, un effet laxatif n’est pas exclu : à partir d’une certaine quantité de sorbitol, l’étiquette doit porter une mise en garde.

Les enfants sont les plus sensibles, risque de diarrhées, diarrhées osmotiques.

Risques avérés à hautes doses : diarrhées, effet laxatif, ballonnements, flatulences et autres complications gastro-intestinales ; les hautes doses tournent autour de 50 g., parfois 20 g. ou moins pour les enfants – une confiserie « sans sucre » contiendrait ± 2,5 g. de sorbitol, un bâton de chocolat fin ± 10 g. L’abus chronique de sucreries ou chewing-gums édulcorés au sorbitol peut provoquer des troubles gastriques et, de manière inattendue, une perte de poids significative.].

Attention : Le sorbitol commercial est un produit de technologies transgéniques.

Divers : Le sorbitol serait déconseillé chez la femme enceinte ou allaitante; il pourrait aussi selon Wikipedia aggraver le syndrome du côlon irritable, et d’autres troubles similaires.

Les conservateurs

Un conservateur inhibe le développement des micro-organismes dans les produits cosmétiques.

  • methylisothiazolinone

Un conservateur inhibe le développement des micro-organismes dans les produits cosmétiques.

Concentration maximale dans les préparations prêtes à l’emploi (produits cosmétiques finis) • 0,0015 % (d’un mélange dans un rapport 3/1 de 5-chloro-2-méthyl- isothiazol-3(2H)-one et de 2-méthylisothiazol-3(2H)- one).
Produits à rincer. (Attention lingettes bébés)

Puissant allergisant remplaçant le parabène

  • Sodium Salicylate
  • Butylphenyl methylpropional

Molécule aromatique classée parmi les 26 composés odorants allergènes dont la déclaration est obligatoire.

La présence de la substance doit être indiquée dans la liste des ingrédients lorsque sa concentration est supérieure :
• à 0,001 % dans les produits sans rinçage
• à 0,01 % dans les produits à rincer

Peut être présent dans tous les types de cosmétiques.

Molécule aromatique classée parmi les 26 composés odorants allergènes dont la déclaration est obligatoire.

La présence de la substance doit être indiquée dans la liste des ingrédients lorsque sa concentration est supérieure :
• à 0,001 % dans les produits sans rinçage
• à 0,01 % dans les produits à rincer

  • Benzisothiazolinone

La benzisothiazolinone est un biocide très répandu faisant partie du groupe d´isothiazolinone. Utilisé comme agent conservateur dans la peinture, le vernis et l´adhésif, il a un effet fongicide.

Les agents antistatiques
  • Acrylates Copolymer

Un agent antistatique réduit l’électricité statique, et empêche les cheveux ou les poils d’être électriques.

Les agents filmogènes

Un agent filmogène produit un film continu sur la peau, les cheveux ou les ongles.

  • Acrylates Copolymer
  • Cellulose gum
Les agents liants
  • Sodium Chloride

Est un agent liant , qui contrôle également la viscosité et peut également remplir la fonction d’agent masquant. Le sodium chloride est en réalité du sel de cuisine.

On le retrouve :

  • Dans les produits d’hygiène bucco-dentaire par exemple, c’est un agent assainissant et exhausteur de goût.
  • Dans les produits de gommage, c’est un agent exfoliant, utilisé largement dans les produits à revendication « marine ».
  • Dans les produits de nettoyage oculaire, il permet de rendre le produit compatible avec un usage systémique (interne). Le célèbre « sérum physiologique » par exemple, est une solution d’eau pure contenant 0.9% de chlorure de sodium, cette solution est dite alors « isotonique ». Il peut donc être utilisé pour nettoyer les yeux, mais peut également être injecté.
  • Dans les produits lavants liquides (shampoings, gels douches), il est utilisé cette fois uniquement comme régulateur de viscosité (épaississant). Le chlorure de sodium a en effet la propriété de faire précipiter les sels des tensioactifs anioniques et donc d’épaissir le produit. Cette propriété explique pourquoi le chlorure de sodium se retrouve presque systématiquement dans les shampoings. Et c’est là qu’il est accusé d’être néfaste pour la kératine des cheveux.

Il faut distinguer 2 cas :

  • Le produit contient du sel de table comme épaississant. Le dosage usuel est alors de 2 à 4% environ. Cela reste un dosage plus ou moins faible, qui peut avoir une action oxydative sur le cheveu, mais qui reste mineure, voire inexistante.
  • Le produit contient du sel de table comme agent actif : le sel inclus dans un shampoing permet par exemple d’apporter du volume et de la légèreté à la chevelure. Dans un produit coiffant, il structure le cheveu (le fameux effet surfeur). Il est alors présent à hauteur de 30% environ, et parfois jusqu’à 50% ou plus.

Là, le souci est déjà plus présent, car on est sur du dosage plus élevé qui a clairement une action dans le produit.

Attention notamment à un mauvais rinçage d’un shampoing au sel, aux produits sans rinçage contenant de hautes doses de sel, surtout quand ils sont suivis d’une exposition des cheveux au soleil.

Tout le monde est au courant qu’il vaut mieux se laver les cheveux après un bain de mer,pour éliminer le sel qui oxyde la fibre, comment peut-on dans ces conditions utiliser sciemment un produit sans rinçage contenant du sel ? Mystère !

L’usage d’un tel produit de façon régulière et prolongée peut en effet résulter en unaffadissement de la couleur qui dégorgera plus vite et une sensibilisation de la fibre capillaire par oxydation et attaque de la cuticule, en particulier quand le cheveu est exposé au soleil.

  • Cellulose gum
Agents masquants
  • Cellulose gum

La gomme de cellulose est un produit semi-synthétique dérivé de plantes. Des études sur des animaux ont montré un effet sur la reproduction. Des études sur des animaux ont montré la formation de tumeurs cancéreuses à haute dose.

De nombreuses administrations (FDA par exemple) considèrent cette substance et ses dérivés comme non dangereux à faible dose, malgré les études sur animaux. À noter que les études animales à faibles doses n’ont pas été effectuées.

  • Sodium saccharin
Agents abrasifs
  • Hydrated silica

Un agent abrasif élimine les matières en surface des diverses parties du corps, aide mécaniquement au nettoyage des dents ou augmente la brillance.

  • Perlite
  • Mica
Agents humectant
  • PEG

Acronyme pour PolyEthylene Glycol. Par extension, les « PEGs » désignent tous les ingrédients cosmétiques qui en sont dérivés, et qu’on peut reconnaitre par les lettres « PEG » dans leur appellation officielle.

Les PEGs peuvent être synthétiques ou revendiqués d’origine naturelle, assez lointaine cependant vu leur procédé de transformation puisqu’ils sont obtenus par éthoxylation.
Cette réaction chimique consiste en un greffage de molécules d’oxyde d’éthylène (gaz très réactif et toxique) sur la matière première de base, à très fortes températures et sous haute pression.

Les dérivés de polyéthylène glycol sont des substances largement utilisées dans les produits cosmétiques, principalement en tant qu’humectants, pour « retenir » l’eau et prévenir le dessèchement, du cosmétique lui-même comme de la peau.

Leur nom, sous la forme de leurs initiales suivies de leur poids moléculaire, indique leur origine et leur structure. Un poids moléculaire inférieur à 500 signale une consistance liquide, un chiffre supérieur à 500 une graisse ou une cire. Le PEG-8 est ainsi un humectant se présentant sous forme liquide.

Leurs esters, quant à eux, font office d’agents émulsifiants ou tensioactifs (pour permettre le mélange homogène de matières premières a priori non miscibles comme l’eau et l’huile). On peut les retrouver ainsi dans pratiquement toutes les catégories de cosmétiques se présentant sous forme d’émulsion, des gel-douches aux crèmes de soin, en passant par les mousses à raser ou les dentifrices.

De l’avis général des scientifiques et des autorités sanitaires, ces composés ne présentent pas en eux-mêmes de réel danger pour la santé, même s’ils peuvent éventuellement servir de support à d’autres substances chimiques, dont certaines cancérogènes, sous forme d’impuretés.

La plupart sont plutôt bien tolérés par la peau, mais quelques-uns sont dotés d’un potentiel irritant s’ils sont utilisés en grandes quantités. Quelques-uns on également la propriété d’accroître l’absorption par l’épiderme des autres composés présents dans les cosmétiques, en le rendant plus perméable.

Ils sont principalement critiqués du fait de leur procédé de fabrication, un des plus polluants de la cosmétique pour l’environnement, et ils s’avèrent d’autre part assez difficilement biodégradables. Ce qui rend ces composés vraiment très peu écologiques…

Les reconnaître dans une liste d’ingrédients est facile : tous comportent le groupe de lettres « PEG » inscrit en majuscules.

  • Glycérine
Agents anti-plaque
  • Sodium fluoride

 Concentration maximale dans les préparations prêtes à l’emploi (produits cosmétiques finis)
• 0,15 % (en fluor).

En cas de mélange
avec d’autres composés fluorés. La concentration maximale en fluor reste fixée à 0,15 %.

• Contient: Sodium fluoride.
• Sauf s’il est indiqué sur l’étiquetage qu’ils sont contre-indiqués pour les enfants (par exemple, par une mention type « pour adultes seulement »), les dentifrices dont la concentration en fluorures est comprise entre 0,1 et 0,15 % doivent obligatoirement porter les mentions suivantes : « Enfants de 6 ans ou moins : utiliser une quantité de dentifrice de la taille d’un petit pois sous la surveillance d’un adulte afin d’en minimiser l’ingestion. En cas d’apport de fluorures provenant d’autres sources, consultez un dentiste ou un médecin ».

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